• Visite guidée d'Aguilar

     

    Le dimanche 26 juin, se déroulait la 1re des trois visites guidées du château d'Aguilar qu'organise l'association des Amis d'Aguilar durant la saison estivale 2011.

    Dirigées par Thomas Charpentier, archéologue de formation et spécialiste d'histoire médiévale, ces visites apportent aux visiteurs du château des clefs de lecture, nécessaires si on veut appréhender toute la richesse historique et architecturale de ces lieux.

    Sous la voûte, à l'ombre bienfaisante de la chapelle Sainte-Anne Thomas Charpentier a brossé un tableau des origines d'Aguilar et mis en perspective la riche histoire du château, avec sa position géographique et celle du détroit de Tuchan.

    Au grès des alliances et des allégeances féodales, le château fut tour à tour patrimoine des comtes de Carcassonne, possession des comtes catalans de Besalu, pour revenir dans le giron des seigneurs de Termes vers la fin du XIe siècle.
    Par le traité de Corbeil en 1258, le château, adoubé forteresse royale, s'ancrait définitivement dans le royaume de France et avait la charge de la défense de la frontière aragonaise durant les guerres franco-espagnoles des XVe et XVIe siècles.

    Durant la même période, Tuchan et ses dépendances furent tour à tour revendiquées par l'abbaye de Lagrasse et par le Roi de France, puis vendues au XIIIe siècle à l'abbaye de Fontfroide pour financer un voyage en Terre sainte.

    Gageons que la prochaine visite, planifiée le samedi 16 juillet, sera tout aussi passionnante.

    (*) Article paru le 12/07/2011 dans l'indépendant du midi 


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  •   Guide Local et groupe devant le pont médiéval

    Samedi 11 juin, l'association des Amis d'Aguilar organisait une sortie à Besalu, commune espagnole de la province de Gérone en Catalogne.

    Si Besalu est principalement connu pour son très bel ensemble historique et architectural, il fut entre 898 et 1 112 un comté indépendant du même nom, dont les possessions s'étendaient "en Peyrepertuse jusqu'au Puy d'Aguilar" ; c'est ce que précise l'acte légataire, de Bernard Taillefer, comte de Besalu à son fils Guilhem en 1 020.

    Au-delà de son aspect culturel, ce déplacement était donc aussi une invitation à un voyage dans le temps, à la redécouverte d'un patrimoine historique commun entre les deux cités.

    Pour la vingtaine de personnes ayant répondu à l'invitation de l'association, la matinée débutait par la visite sous la houlette d'un guide local, de l'abbaye bénédictine dédiée à Saint-Pierre, fondée en 977. Puis par l'église romane Saint-Vincent, patron de la ville.

    Un diaporama retraçant l'histoire riche et tumultueuse de Bésalu, permettait ensuite au petit groupe de remettre en perspective les lieux visités.

    "Les fouilles archéologiques récentes ont permis de mettre en évidence les restes d'une synagogue et d'une Mikwè, lieu de bain rituel de purification, unique en Espagne, qui témoigne de la présence à Bésalu d'une communauté juive importante jusqu'au milieu du XVe siècle", commentait la guide.

    Ce hammam juif se trouve au bord de la rivière Fluvia, enjambée par le pont à sept arches, emblématique de la cité médiévale de Bésalu avec sa tour péage du XIIe siècle et passage obligé de nos jours pour le visiteur photographe.

    Autre temps, autre centre d'intérêt, l'après-midi était consacrée à la visite du musée des miniatures : lieu étonnant, où on découvre tout au long du parcours des scènes et des personnages plus finement travaillés les uns que les autres, et que l'on peut mieux admirer grâce à des loupes. Notamment l'oeuvre d'un artiste russe qui fait tenir une caravane de nomades (soit une dizaine de chameaux, des nomades…) dans le chas d'une aiguille.

    Après une dernière balade dans les rues pittoresques de la cité médiévale, le petit groupe regagnait Tuchan en fin d'après-midi.

    Un nouveau pont venait d'être jeté au-dessus du Verdouble et de la rivière Fluvia, vers Besalu, petite cité qui a brillamment su mettre en valeur son patrimoine historique et architectural, certes l'un des plus riches de Catalogne espagnole, et dynamiser ainsi son commerce local : un exemple à suivre.

    (*) Article paru le 03/07/2011 dans l'indépendant du midi 


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    La découverte de la Garrigue en fleur

    Un paysage typique de la garrigue aux abords du château.
      

    "Le climat méditerranéen a de ceci extraordinaire ; c'est le seul climat sur le globe où l'été correspond à la période la plus sèche de l'année ; cette singularité climatique, considérée comme normale par tant de Français et appréciée par tant de touristes, est partagée par le pourtour méditerranéen avec une étroite frange littorale du Chili, de la Californie et de l'Afrique du sud", c'est par cette constatation climatique que Daniel Castello commença sa visite.

    Invité par l'association des amis d'Aguilar, l'animateur-nature proposait le dimanche 11 mai, une balade au pied du château d'Aguilar, à la découverte de la faune et de la flore méditerranéennes. L'animateur poursuivait : "Pour faire face à cette période de sécheresse, les plantes ont dû développer des stratégies d'adaptation très ingénieuses".

    Pour illustrer son propos, Daniel Castello citait alors à son auditoire : l'olivier qui choisit de replier ses feuilles ; le romarin ou le thym qui secrètent des huiles essentielles permettant ainsi par évaporation, selon le principe du réfrigérateur, de consommer de la chaleur et donc de refroidir la plante ; le buis qui recouvre ses feuilles d'une fine pellicule de cire à titre d'écran solaire, enfin l'aphyllante ou œillet bleu de Montpellier qui a pris le parti extrême de ne pas avoir de feuilles.

    On l'aura bien compris, Daniel Castello est un fin observateur des mécanismes élaborés par le règne végétal et animal pour s'intégrer au mieux avec leur milieu.

    "Regardez la grande euphorbe", commentait-il en coupant la tige de la plante, "Le lait blanc contenu dans sa tige est toxique et peut brûler la peau ; cette sève n'est digérée que par une seule espèce de chenille : le Sphinx de l'euphorbe". Le voilà devenu non comestible et proie mortelle pour d'éventuels prédateurs, ces derniers avertis toutefois par la coloration rouge de la chenille.

    Durant plus d'une heure et demie, sur les pentes du château d'Aguilar, et malgré un cers violent, l'auditoire est resté très attentif aux propos passionnés et éclairés de l'animateur-nature.

    Avec pour seul regret de ne pas avoir aperçu d'aigle de Bonalli, seigneur aviaire du château, la petite assemblée s'est enfin quittée, convaincue de la beauté de la garrigue méditerranéenne, et plus riche de quelques-uns de ses secrets.



    (*) Article p
    aru le 12/06/2011 dans l'indépendant du midi


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  • Le 1er avril, l'association des amis d'Aguilar a tenu son assemblée générale annuelle au foyer Labatut.

    Cette très active association, qui comptait, en 2010, quelque 45 adhérents, est présidée par Geneviève Colomer-Brut, assistée d'Alexandre Colomer au secrétariat et de Marie-Thérèse Mas à la trésorerie.

    Le secrétaire a rappelé, dans son rapport moral, l'essentiel des activités de la saison passée dont les points forts sont : les visites guidées de la forteresse par Daniel Castillo, les soirées "débat" avec Thomas Carpentier et Francis Marty, la pose d'une croix commémorative de Saint-Frichoux, site de l'antiquité tardive.

    Alexandre a aussi mentionné la création d'un blog internet qui a reçu, depuis sa récente création, plus de mille visites. Le château, a-t-il dit, qui est ouvert depuis le 9 avril et jusqu'aux vacances de Toussaint, a enregistré, l'an dernier, 7 454 entrées payantes.

    Après avoir énoncé les projets de l'association pour 2011 il présenta le bilan financier et, dans le cadre des perspectives au-delà de 2011, se référant aux chartes de l'Abbaye de Lagrasse, acte 203, il annonça que, en 2018, Tuchan aurait 900 ans d'histoire.
    L'association, d'une manière ou d'une autre, fêtera l'événement.

    Enfin, au moment des questions diverses, le président des amis de Faste, Jean-Régis Bertrand, évoqua l'éventualité d'une fusion avec les amis d'Aguilar.
    Cette issue est pour lui nécessaire et inéluctable.

    La réunion fut ponctuée d'un très convivial apéritif.

    (*) Article paru le 20/04/2011 dans l'indépendant du midi





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  • Point d'orgue de la saison 2010 pour l'association des amis d'Aguilar, s'est déroulée la semaine dernière la mise en place au lieu-dit «la métairie de Marsa», d'un socle en pierre avec sa croix en fer forgé, commémorant la présence d'une chapelle dédiée au saint espagnol Fructueux; chapelle détruite en 1725 après une longue période d'abandon.

    Une croix avait été érigée en 1857 pour rappeler l'existence de cette chapelle ainsi que celle d'un petit cimetière paroissial. L'ancienneté des sépultures est attestée par la découverte archéologique d'un habitat de la fin de l'époque romaine (IV-VIe siècles après J.-C.).
    Le site coïnciderait avec un ancien gué, emprunté très probablement dès la préhistoire avant de servir de voie de communication antique reliant la cité de Narbonne à la vallée du Verdouble en passant par le Pech Agut. Ce riche contexte archéologique contribue à faire de Saint-Frichoux le plus ancien lieu de culte de Tuchan.

    Le monument mis à l'honneur cette semaine est constitué d'une réplique de la croix primitive, scellée dans un socle en pierre de taille. Les inscriptions portées sur la barre verticale ont été reproduites à l'identique.
    La restauration de cette croix s'est faite à l'initiative de l'association des Amis d'Aguilar et plus particulièrement est à mettre au crédit de son ancien bureau en les personnes de Sylvie Brassou et Jean-Regis Bertrand, sans la passion et le dévouement desquels, cette restauration n'aurait pas été possible.

    Sensiblement équidistant du castrum d'Aguilar et du village actuel, le lieu de peuplement de l'antiquité tardive de Saint-Frichoux est matérialisé par la reproduction de la Croix primitive qui avait été érigée en 1857 et dont il ne restait que le socle.



    (*) Article paru le 08/11/2010 dans l'indépendant du midi


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