Après une présentation de la soirée par Alexandre Colomer, le secrétaire de l'association, Gauthier Langlois, devant une assistance confortable, dévoila l'histoire de l'ours dans les Pyrénées et plus particulièrement dans les Corbières : "Il y a 50 ans, personne ne se posait la question de la survie de l'ours dans les Pyrénées. Si l'on en parle tant, aujourd'hui, c'est parce qu'il occasionne un conflit entre pro-ours et anti-ours, surtout en Ariège. Mes recherches sur le château de Termes m'ont amené à m'occuper de l'ours qui était, au XIIIe siècle, chassé dans les Corbières. Il était abondant dans nos régions.

Gaston Fébus l'a décrit au XVe siècle dans son livre. Des documents assez précis de cette époque signalent des ours à Auriac, Albières et même sur le territoire narbonnais. A Tuchan, il y a "le Bartas de l'ours" et d'autres lieux évocateurs existent dans les Pyrénées-Orientales, la Montagne Noire et les Cévennes.

Au Moyen-Age, l'ours est considéré comme nuisible. Les ecclésiastiques, les chevaliers et le menu peuple le chassaient beaucoup, c'était un entraînement à la guerre. Sa chasse était même encouragée… La tête et la peau allaient à l'archevêque, le seigneur du lieu se réservait les pattes, la viande étant répartie entre tous.

La chasse à l'ours fut interdite dans les Pyrénées en 1960. La déforestation et l'accroissement de la population furent les causes premières du recul de l'ours qui s'est replié dans les régions plus boisées et à l'habitat plus faible".

Les auditeurs ont, l'espace d'une soirée, plongé avec délectation dans les chasses du Moyen-Age, en compagnie de Bernard d'Auriac et d'Olivier de Termes, racontées avec beaucoup de talent par Gauthier Langlois.

      (*) Article paru le 27/07/2012 dans l'indépendant du midi 

 Les Amis d'Aguilar tailleront la vigne 

L'association des Amis d'Aguilar a tenu son assemblée générale annuelle, vendredi 2 mars, au foyer Labatut.

Le secrétaire Alexandre Colomer présenta le rapport moral et financier qui fut adopté à l'unanimité. Puis, il fit procéder au renouvellement du bureau. La présidente Geneviève Colomer-Brut, le secrétaire Alexandre Colomer et la trésorière Thérèse Mas furent reconduits dans leurs fonctions.

Alexandre Colomer apporta quelques précisions sur le fonctionnement et les projets de l'association. En 2011, il y avait 32 membres cotisants. Après Bésalù en 2011, il est envisagé un voyage à Albi, en juin prochain. Les modalités de cette sortie ne sont pas encore arrêtées. Il y aura, en 2012, deux visites guidées au château, avec M. Carpentier, l'une en juillet, l'autre en août, plus une sortie sur le thème de la flore méditerranéenne. Deux conférences, dont les thèmes ne sont pas encore fixés, se dérouleront cet été sous les platanes de la cour des écoles.

Dans le cadre du programme pluriannuel des travaux confortatifs, la rampe d'accès sera traitée cette année. Des fouilles préalables seront effectuées par David Maso.

Il a été décidé une matinée de taille, à la vigne du château, samedi 10 mars. Rendez-vous à 9 h sur le parking supérieur. Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues.

La réunion fut ponctuée par un très convivial verre de l'amitié.

"Le Catharisme, mouvement religieux chrétien, s'est développé durant les XII et XIIIe siècles entre comté de Toulouse et royaume d'Aragon". Ainsi, Thomas Charpentier a débuté sa conférence qui avait pour thème : "Le catharisme : une religion dans le moyen âge". Invité, mercredi 3 août, par les Amis d'Aguilar, Thomas Charpentier est historien de formation et spécialiste de l'époque médiévale.

Dans la cour des écoles, sous les platanes bruissant d'une légère tramontane, et devant un auditoire fourni, Thomas Charpentier commente : "Très peu de documents propres aux Cathares nous sont parvenus, et c'est à la lecture des chroniques des croisades ou bien à celle des registres et interrogatoires de l'inquisition", témoignages pouvant être sujets à controverse, on le comprendra, "que l'historien peut apprendre sur ce mouvement évangélique".

Thomas Charpentier a ensuite brillamment développé les fondamentaux de cette religion dualiste : assemblées de Bons hommes se proclamant descendants spirituels des premiers apôtres, prônant une vie d'ascètes et qui avaient trouvé un écho favorable auprès d'une population méridionale en pleine renaissance spirituelle.

La croisade contre les Albigeois, lancée par la papauté en 1208, et la croisade royale, menée par Louis VIII en 1229, constituaient une reprise en main des corps et des esprits. À leurs issues, Comté de Toulouse et les vicomtés vassales de Carcassonne et de Narbonne étaient rattachées au royaume de France. Les Bons hommes étaient, quant à eux, pourchassés par l'inquisition, jugés comme hérétiques.
Belibaste, le dernier Parfait, sera condamné au bûcher en 1321.

(*) Article paru le 09/08/2011 dans l'indépendant du midi

À l'initiative de l'association des Amis d'Aguilar, Gauthier Langlois tenait une conférence sous les platanes de la cour des écoles, le mercredi 20 juillet. Le thème de cette conférence était : "La vie quotidienne au castrum d'Aguilar au temps d'Olivier-de-Termes".

Gauthier Langlois, que tout le monde connaît ici, réside souvent à Palairac. Il est archéologue, historien, écrivain spécialiste de l'époque médiévale. Il fut présenté par le secrétaire de l'association, Alexandre Colomer.

Le conférencier a captivé son auditoire en faisant revivre le castrum au temps d'Olivier-de-Termes. Il campa avec un réalisme saisissant et un souci permanent du détail le seigneur, ses chevaliers, son bayle et ses serviteurs, mais aussi tout le menu peuple des serfs, attachés à sa terre ou à sa personne, des paysans, artisans et fileurs de laine.

Avec les habitants, l'orateur a aussi évoqué l'habitat, le mobilier, les habitudes alimentaires et les cultures qui se pratiquaient à cette époque. Il a mis en scène, de façon ludique, quelques auditeurs qui ont campé de vivantes reconstitutions des moeurs et pratiques d'une époque où Tuchan, avec ses hameaux et ses écarts, avait à peu près la population d'aujourd'hui.


Gauthier Langlois est très attaché à l'Histoire locale.

(*) Article paru le 03/08/2011 dans l'indépendant du midi